Les clés pour un Bilan Carbone réussi !

Notre expert en Bilan Carbone, Anthony Bancarel, détaille les démarches incontournables pour structurer votre action, tout en prodiguant des conseils concrets et adaptés. Apprenez comment transformer le Bilan Carbone en un atout stratégique : optimiser vos dépenses, respecter la réglementation et valoriser votre engagement social et environnemental. 

Parcourez cet entretien pour donner une impulsion décisive à votre transition écologique. 

Quels sont les objectifs d’un bilan carbone ?  

Les objectifs d’un Bilan des Émissions de Gaz à Effet de Serre (BEGES) sont à la fois multiples et stratégiques. 

Le premier consiste à quantifier les émissions de GES et à les hiérarchiser. Les émissions sont classées par postes ou catégories (par exemple : immobilisations, déplacements, matières premières, etc.), ce qui permet d’identifier rapidement les activités les plus émettrices. 

Un second objectif, sans doute le plus déterminant, est l’élaboration d’un plan d’actions visant à réduire ces émissions, ainsi que le suivi de sa mise en œuvre dans le temps. 

D’autres objectifs peuvent également s’y ajouter, tels que : 

• La conformité aux obligations réglementaires, 
• Le renforcement de la compétitivité par la réduction des coûts superflus ou l’attraction de nouveaux clients, 
• L’anticipation des impacts liés aux conditions de vie futures pour limiter les coûts de l’inaction, 
• L’amélioration de l’image de marque de l’organisation. 

Quels sont les bénéfices d’un bilan carbone pour une entreprise en interne ?  

Contrairement aux idées reçues, la réalisation d’un Bilan des Émissions de Gaz à Effet de Serre ne constitue pas uniquement un coût financier, bien au contraire. Elle génère de nombreux bénéfices, dont certains, bien que difficilement quantifiables, sont pourtant bien réels.  

Voici une liste non exhaustive des avantages observés, fondée sur les retours d’expérience des clients que nous avons accompagnés dans la réalisation de leur BEGES : 

• Renforcer le dialogue avec ses collaborateurs ; 
• Mettre en place une gouvernance spécifique ; 
• Mettre en place des processus de collecte de données ; 
• Renforcer la fiabilité de ses données ;
• Renforcer la gestion des risques ;
• Améliorer la transparence et le dialogue avec les parties prenantes ;
• Comprendre et anticiper les risques liés aux changements climatiques ;
• Anticiper les évolutions réglementaires ;
• Sensibiliser et impliquer les collaborateurs autour d’un projet porteur de sens ;
• Identifier des leviers d’économie (réduction des consommations énergétiques, des déchets, optimisation logistique, etc.).

On entend parler de bilan carbone®, de BEGES ou encore de GHG Protocol. Quelle est la différence ? 

Le BEGES (bilan d’émissions des gaz à effet de serre) est le terme générique utilisé pour désigner la méthode d’analyse permettant d’estimer les émissions directes et indirectes des 6 gaz à effet de serre (GES) générés par l’activité d’une organisation, traduites en « tonnes équivalent CO2 ». 

Ce terme est notamment utilisé dans le cadre de la réglementation française, issue de la loi Grenelle II. 

Il existe deux principales méthodes pour calculer un BEGES :  

• Le Bilan Carbone® : Développé par l’ADEME (Agence de la transition écologique), il est principalement utilisé en France, notamment pour répondre aux exigences de la loi Grenelle II. Cette méthode s’appuie sur les principes du GHG Protocol tout en y intégrant des spécificités françaises. 

• Le GHG Protocol : Méthode internationale de référence, elle propose un cadre standardisé à l’échelle mondiale pour le calcul et la communication des émissions de GES. 

 Les principales différences entre ces deux approches : 

1.Comptabilisation des immobilisations :
Le GHG Protocol comptabilise les émissions liées à la fabrication des immobilisations uniquement l’année de l’achat, sans les répartir sur la durée d’amortissement, contrairement à la méthode du Bilan Carbone®. 

2.Méthode de calcul des émissions liées à l’électricité ou à la chaleur :
Le GHG Protocol autorise une approche dite « market-based » (basée sur les caractéristiques contractuelles de l’énergie achetée), tandis que le Bilan Carbone® impose une approche « location-based » (fondée sur la moyenne du mix énergétique du pays). 

3. Prise en compte des déplacements des visiteurs :
Le GHG Protocol n’inclut pas les émissions liées aux déplacements des visiteurs, ce qui peut constituer une limite pour certains secteurs comme l’hôtellerie, le tourisme ou l’événementiel. 

4. GES hors protocole de Kyoto :
Les émissions non couvertes par le Protocole de Kyoto (par exemple, les traînées de vapeur d’eau des avions) peuvent être intégrées dans le GHG Protocol, mais doivent être rapportées séparément. 

Quelles sont les principales étapes d’accompagnement pour réaliser un bilan carbone ?  

Chez Talenz Audit, nous proposons un accompagnement clé en main, structuré en six étapes : 

1.Le cadrage de la mission  

Définition des objectifs et des attentes. En option, possibilité d’intégrer plusieurs scénarios de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES). 

2. Définition du périmètre et de la méthodologie 

Détermination du périmètre d’analyse (ex. : ensemble des activités, périmètre consolidé du groupe, etc.) et choix de la méthode à appliquer : Bilan Carbone®, GHG Protocol ou ISO 14069. 

3.Collecte des données 

Nous vous fournissons une première liste non exhaustive de données à collecter, nous suivons la collecte de vos données, nous vous accompagnons pour affiner votre collecte et nous vérifions la qualité des données transmises.  

4.Calcul des émissions de GES et présentation des résultats. 

5.Élaboration de la trajectoire de décarbonation et du plan d’actions 

Co-construction des objectifs de réduction, modélisation de la trajectoire pour les atteindre, et définition du plan d’actions correspondant. En cas de choix de scénarios multiples, une trajectoire et un plan d’action seront définis pour chacun d’eux. 

6.Restitution finale et accompagnement à la communication 

Remise d’un rapport détaillé de votre BEGES, de la synthèse communicante ainsi que d’un plan de communication pour valoriser votre démarche auprès de vos parties prenantes. 

En quoi le bilan carbone peut-il être un levier stratégique pour une entreprise, au-delà de l’aspect réglementaire ?  

Le BEGES est un outil stratégique, notamment en raison de sa dimension transversale. En effet, sa réalisation nécessite la collecte de données issues de nombreuses directions au sein de l’entreprise, mobilisant ainsi plusieurs collaborateurs et services. 

Il revêt également un caractère stratégique par la portée des actions qui en découlent. Celles-ci sont souvent structurantes, engageantes pour l’organisation, et nécessitent des arbitrages au plus haut niveau de la direction. Par ailleurs, la mise en œuvre d’un BEGES conduit fréquemment les entreprises à structurer des processus internes et à instaurer une gouvernance dédiée, afin d’assurer son exécution, sa mise à jour annuelle et le suivi des actions correctives ou préventives mises en place.  

Comme évoqué précédemment, il est également stratégique au regard des bénéfices qu’il génère : amélioration de la performance économique, renforcement de la compétitivité sur les appels d’offres, amélioration de l’image de marque, accès à des taux d’emprunt avantageux et à la notation extra-financière, développement d’une vision à long terme, mobilisation renforcée des parties prenantes, fidélisation de la clientèle et accès à de nouveaux clients. 

Quelles sont les aides ou subventions existantes pour accompagner un bilan carbone ?  

ll existe plusieurs dispositifs d’aides et de subventions pour accompagner la réalisation d’un bilan carbone, parmi lesquels : 

• Diag Décarbon’Action : dispositif coporté par Bpifrance et l’ADEME. 

• Aides des Régions, Départements et Collectivités locales : certaines collectivités proposent des financements spécifiques pour les démarches de transition écologique. 

• Financements privés et engagements RSE : certaines grandes entreprises intègrent le bilan carbone dans leurs exigences fournisseurs et peuvent participer au financement de la démarche pour leurs partenaires. 

• Programmes collectifs ou sectoriels : certaines filières, comme le bâtiment, l’agroalimentaire ou le transport, mettent en place des programmes de mutualisation  (ex : filière textile ou BTP avec des bilans carbone simplifiés mutualisés). 

• Chambres des métiers et syndicats professionnels : ces structures peuvent lancer des appels à projets ou proposer des dispositifs d’accompagnement collectifs.